Voir.

Ce matin, le ciel blanc est bien gris, presque noir. Le froid ne dément pas cette sensation et je ne dois pas rester à la maison, je dois essayer de peindre de la lumière, des ombres, du noir, du blanc. C'est ma vie, je n'y peux rien. Je dois me lever, me laver et partir, me lover pour voler . Cette vie... Ah, cette vie faite de regards portés et non de sentiments partagés, cette vie qui se déroule et sur laquelle je n'ai aucun contrôle. Cette vie qui pue abjecte et refuse la vie, la voir. Je vais faire tout ça, je vais partir. Oh pas loin, juste un peu. Voir et voler, vivre et sentir, voir et accepter. Peut on tout prendre en photo? Tout voler? Suremet, moi je n'en suis pas encore là et le regard que je porte sur mes postures de photographe sont ridicules et stupides. Se coucher, se cacher attendre et marcher, fuire la photo que j'ai vue et pas faite, faire la photo que je ne souhaitais pas vraiment mais qui est un paliatif à celle qui m'a échappée. Je vais partir et revenir. Revenir une fois de plus pour attendre et attendre et attendre que le temps m'offre ce que je me refuse : un ego qui accepte le regard que je porte sur les autres. Un ego qui accepte le cadre, mais sans ses limites, sans barrières. Je vais partir. à bientôt. Yann.